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Serge Hascoët analyse les effets de la blockchain sur le jeu vidéo

Il ne se passe pas un jour sans qu’une actualité liée à la blockchain ne fasse les gros titres : NFT, nouvelle crypto monnaie, innovation…

Pour Serge Hascoët, la blockchain crée de nouvelles opportunités pour l’industrie vidéoludique, l’obligeant à prendre en compte ces nouvelles données et à se réinventer en conséquence.

Toutefois, il est nécessaire de la réguler et de se questionner sur les notions de valeur et de rareté afin de garantir un modèle pérenne.

En quoi la blockchain pousse-t-elle le jeu vidéo à innover ? Et en quoi cela modifie le comportement et les usages des joueurs ?

Serge Hascoët décrypte ce phénomène nouveau.

Pour Serge Hascoët, les NFT renforcent la place du joueur dans le jeu

Serge Hascoët souligne que depuis plusieurs années déjà, la place du joueur n’a fait qu’évoluer avec l’objectif d’en faire une pièce maîtresse au sein du jeu.

Avec l’émergence des jeux à monde ouvert, le gamer était incité à être davantage maître de ses choix et à saisir les opportunités qui s’offraient à lui.

Avec les NFT, un nouveau cap est passé afin d’atteindre un nouvel équilibre entre les gamers et les développeurs. En effet, le gamer est ainsi passé de la position du consommateur, dans un modèle « pay to play », à celle du produit, à travers les datas générées par ses comportements dans les jeux « free to play », à prochainement celle d’un partenaire ou investisseur dans le modèle « play to earn ».

Les joueurs deviennent ainsi des créateurs et espèrent de leurs créations qu’elles leur permettent de générer de la valeur dont ils pourront bénéficier.

Pour Serge Hascoët, le joueur détient désormais un rôle actif dans la conception de son univers et du jeu.

Le temps passé sur le jeu, l’implication du gamer et ses contributions à l’environnement virtuel dans lequel il évolue sont désormais récompensés et apparaissent finalement comme une évolution logique de la place du joueur.

Ce nouveau modèle peut apparaître comme une sorte de retour sur investissement en donnant aux joueurs la propriété de leurs créations.

Serge Hascoët analyse l’influence des NFT sur le gaming

Les NFT ouvrent de nouvelles perspectives pour le jeu vidéo selon Serge Hascoët

Afin de permettre aux joueurs d’être véritablement les propriétaires de leur création, un nouveau modèle « create to earn » est en train d’émerger. Selon ce dernier, les objets créés par les gamers ne devraient pas être restreints à l’univers d’un seul jeu mais devraient pouvoir être transposés d’un jeu à l’autre. Pour Serge Hascoët, cette condition fait sens puisqu’elle répond à la nature décentralisée de la blockchain et des jeux.

Toutefois, Serge Hascoët souligne qu’une réflexion sur la notion de rareté doit être développée.

À l’heure actuelle, la rareté des NFT, et les prix qui en découlent, sont définis de façon artificielle et arbitraire, sans questionnement sur la valeur et le sens.

Il semble indispensable d’aborder ces questions afin de donner du sens à l’univers des NFT, à leur valeur et de créer des conditions de jeux qui soient pertinentes et permettent de faire émerger un nouveau modèle pour les jeux vidéo.

Selon Serge Hascoët, le véritable avantage de la blockchain et des NFT dans l’univers du gaming est qu’ils permettent de placer le joueur dans la position d’un partenaire, d’un investisseur ou d’un entrepreneur qui partagerait un intérêt commun : la proposition d’une expérience populaire à travers la création de son NFT, qu’il s’agisse d’un lieu, d’un objet ou encore d’un personnage.

Dans cette perspective, le joueur devient l’artisan de son univers de jeu, en choisissant par exemple de faire un golf, un roller coaster, un jeu de jardinage ou d’aventure… dans le terrain qu’il aura acheté dans l’univers qu’est le metaverse.

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Les nouveaux chiffres de la pratique du gaming analysés par Serge Hascoët

Le syndicat des éditeurs des logiciels de loisirs, a dévoilé son étude « Les Français et le jeu vidéo » afin d’analyser les nouvelles pratiques des gamers.

Serge Hascoët, directeur du pôle créatif d’Ubisoft pendant de nombreuses années, décrypte les nouveaux usages.

Des joueurs plus nombreux et plus engagés selon Serge Hascoët

Pour Serge Hascoët, le point le plus important à souligner est le temps passé sur les jeux vidéo qui se pérennise.

La pandémie avait provoqué une hausse du temps consacré aux jeux en ligne en raison des confinements mais celle-ci semble se confirmer et être une tendance durable : plus de 38 millions de personnes soit 73% jouent au moins une fois par an aux jeux, ce chiffre est en hausse de deux points par rapport à 2020.

Si ces joueurs sont occasionnels, il faut toutefois souligner que les joueurs réguliers sont eux aussi en forte hausse (+6 points par rapport à 2020) : près de 6 Français sur 10 se divertissent grâce au gaming au moins une fois par semaine.

Au niveau du profil type des joueurs, Serge Hascoët souligne qu’on note une majorité d’hommes (53%) mais rattrapés par les femmes (47%), dont l’âge est de 38 ans en moyenne.

Parmi les utilisateurs les plus nombreux, il faut relever l’immense part des enfants : 98% d’entre eux jouent régulièrement aux jeux, bien que la pratique soit de plus en plus encadrée.

Les parents surveillent les pratiques de leurs enfants note Serge Hascoët

Serge Hascoët note que les parents sont de plus en plus nombreux à encadrer la pratique de leurs enfants en jouant notamment avec eux : ils étaient 66% à le faire en 2020 et sont désormais 77% en 2021.

70% des parents affirment que l’encadrement de leurs enfants est assuré par diverses pratiques : limiter les univers auxquels ils peuvent avoir accès en choisissant eux-mêmes les jeux ou en en déconseillant certains, ou rester à proximité lorsqu’ils jouent.

Par ailleurs, le système de contrôle parental est utilisé par la moitié d’entre eux, alors qu’ils n’étaient que 37% en 2020 et 32% en 2019.

L’attrait pour les jeux vidéo est en forte hausse pour plusieurs raisons souligne Serge Hascoët.

Les nouveaux chiffres analysés par Serge Hascoët

Le sentiment d’appartenance : première raison des gamers selon Serge Hascoët

Parmi les raisons évoquées par les gamers pour expliquer leur passion pour les jeux vidéo, la plupart évoquent les liens qu’ils nouent avec d’autres joueurs et le sentiment d’appartenance qui en résulte.

Les joueurs partagent des moments avec leurs amis en ligne ou physiquement lorsque la pratique est partagée ensemble.

Près de 90% des joueurs considèrent d’ailleurs que la relation qu’ils nouent en ligne avec d’autres gamers est « bienveillante » et « accueillante ». Ce sentiment est surtout présent chez les enfants (53%, en hausse de 13 points en un an).

Cela explique que le temps hebdomadaire passé sur les jeux vidéo atteigne 7h pour les enfants et plus de 5h pour les adultes.

Serge Hascoët souligne que même si les jeux possèdent un fort aspect communautaire, la pratique reste également individuelle voire solitaire sur certains points, notamment pour les femmes.

Elles sont plus nombreuses à jouer sur mobile à des jeux de stratégie (cartes, puzzles…) ou de plateforme, lorsqu’il s’agit de faire progresser un personnage parmi des obstacles.

Au-delà du sentiment d’appartenance qui est provoqué grâce aux jeux vidéo, le divertissement et la joie sont également exprimés. Le sentiment d’évasion est ressenti par 86% des joueurs tandis que 79% d’entre eux considèrent qu’ils leur évitent de s’ennuyer.

Pour conclure, il faut également souligner que pour 3 adultes gamers sur 4, le jeu vidéo est un moyen de progresser dans leur apprentissage de nouvelles technologies.

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Serge Hascoët décrypte les dernières tendances des jeux vidéo

Pendant plusieurs années, Serge Hascoët a été à la tête de « L’éditorial », le pôle créatif d’Ubisoft.

L’enjeu était de proposer aux joueurs des univers uniques leur permettant de vivre des expériences atypiques les projetant dans une immersion totale.

Si, à l’origine, les jeux vidéo étaient un moyen de vivre plusieurs vies extraordinaires (devenir un pilote de ligne, un guerrier ou encore à tueur à gages selon les jeux), les nouvelles tendances proposent des expériences à l’opposé de ces projections.

Plusieurs dizaines de milliers de joueurs seraient aujourd’hui attirés par des jeux leur permettant de réaliser des missions du quotidien : passer l’aspirateur, faire du jardinage, nettoyer sa voiture etc.

Pour Serge Hascoët les joueurs recherchent de la sérénité dans le jeu

Parmi les jeux ayant créé la surprise figure notamment « House Flipper » dont les ventes ont atteint entre 1 et 2 millions d’exemplaires sur PC.

Dans ce jeu pourtant, Serge Hascoët rappelle qu’il n’est pas question de se changer en super héros mais de rénover une maison grâce à des outils, de la décorer ou encore d’en gérer les dépenses.

Ce type de jeux rencontre un fort écho auprès des publics trentenaires qui seraient de plus en plus attirés par des jeux leur permettant de se détendre et non pas de se situer dans un contexte compétitif ou de stress.

Selon plusieurs études, ce type de jeux destinés à entretenir des maisons, des jardins ou un commerce possèdent des vertus apaisantes pour les joueurs et les rendraient plus sereins.

Selon Serge Hascoët, l’objectif pour les développeurs du jeu est alors de trouver le bon équilibre entre divertissement et réalisme des différentes tâches à effectuer. Si l’engouement pour ces jeux est assez récent, leur production n’est pas nouvelle : dès 2004 par exemple la société de développement Giants Software proposait au niveau mondial sa série « Farming Simulator », destinée à l’entretien et au développement d’exploitations agricoles.

Ainsi depuis plusieurs années, des centaines de jeux de ce type ont émergé au point de permettre l’apparition d’un nouveau marché et d’un nouvel enjeu économique.

Serge Hascoët analyse les dernières tendances

Serge Hascoët analyse ce nouveau marché de niche

Face au succès de ces nouveaux types de jeux vidéo, le marché s’est peu à peu structuré au point de faire face aujourd’hui à de nombreuses offres dans ce domaine.
Pour Serge Hascoët, l’enjeu pour les créateurs de ce modèle de jeux est de proposer des expériences originales qui se démarquent, à la fois des jeux propres à ce secteur mais aussi de ceux proposés par les grandes pontes de l’industrie vidéoludique.

L’avantage de la production de ces jeux est que les coûts de développement sont nettement moins importants et demandent surtout de bénéficier de bonnes idées.
Sur le marché européen, le leader de cette forme de jeux est PlayWay, un éditeur polonais qui s’est spécialisé dans les jeux de simulation de ce type grâce à une stratégie bien rodée.

En effet, le catalogue de jeux de simulation qu’ils proposent est simple et varié en amenant le joueur à expérimenter de nombreux jeux de rôle : devenir garagiste, rénovateur, commerçant… 

La stratégie marketing proposée par le studio est très efficace et surtout peu coûteuse : le joueur est parfois amené à voir des publicités pour des jeux qui ne sont pas encore développés mais qui permettent d’étudier le nombre de potentiels joueurs intéressés par telle ou telle nouvelle simulation. Le potentiel de rentabilité est d’autant plus important que les modèles 3D peuvent parfois être identiques d’un jeu à l’autre.

Cette forme de développement a engendré un bénéfice de plus de trente millions d’euros pour Playway en 2020.

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Serge Hascoët revient sur les origines de « l’état de flow »

Pendant plus de trente ans, Serge Hascoët a dirigé la direction artistique d’Ubisoft

Son ambition était alors d’imaginer les meilleurs jeux qui soient afin de proposer au joueur une expérience unique, qui lui permette d’atteindre « l’état de flow ». Cet état de satisfaction et d’engagement maximal a été étudié par Mihály Csíkszentmihályi dans les années soixante.

Comment se manifeste-t-il et comment l’atteindre ? Serge Hascoët nous répond.

Serge Hascoët décrit l’état de flow

En premier lieu, il est impératif d’expliquer en quoi consiste l’état de flow afin de savoir comment y parvenir.

Cet état se caractérise par une sensation de fluidité et de concentration maximale, à la fois du corps et de l’esprit, envers une tâche unique.

Les personnes ayant connu l’état de flow le décrivent comme un sentiment de plénitude après avoir réalisé une mission précise et atteint l’objectif qu’ils s’étaient fixé.

Mihály Csíkszentmihályi s’est tout d’abord intéressé à cet état dans le cadre du processus créatif : en observant des artistes en train de travailler, il s’est rendu qu’ils étaient absorbés par leur tâche et continuaient à travailler malgré la faim ou la fatigue qu’ils pouvait ressentir.

Serge Hascoët souligne que, dans son livre « La psychologie du bonheur », Mihály Csíkszentmihályi explique que les moments les plus satisfaisants sont ceux dans lesquels une personne est amenée à repousser ses limites volontairement pour atteindre une satisfaction d’elle-même.

L’état de flow peut ainsi être atteint dans une partie d’un jeu vidéo puisque le joueur est amené à franchir différents obstacles, grâce à sa détermination et sa concentration, avec la volonté d’atteindre le niveau supérieur. Serge Hascoët rappelle alors que les jeux sont conçus de façon à garder un équilibre entre la difficulté de la partie qui crée un challenge et la possibilité de franchir les différents caps afin de permettre la satisfaction du joueur.

Dans cet état le joueur est tellement concentré qu’il peut perdre la notion du temps. Mais que se passe-t-il au niveau cérébral à ce moment précis ? Serge Hascoët nous répond.

Serge Hascoët explique la manifestation de cet état

L’état de flow expliqué par Serge Hascoët

Si l’état de flow provoque une sensation de bonheur, comment se développe-t-elle ?

Serge Hascoët souligne que l’état de flow est en fait le contraire d’un état de conscience qui provoque un vrai changement au niveau cérébral. Il est observé un ralentissement des ondes du cerveau qui permettent d’obtenir une meilleure concentration et circulation des informations.

La partie créative du cerveau se substitue à la raison et la conscience, notamment par la libération d’hormones associées au bonheur telles que la dopamine ou la sérotonine.

Serge Hascoët note que si cet état est associé au domaine du divertissement, il joue aujourd’hui un véritable rôle dans le cadre professionnel puisqu’il permet d’être plus concentré, productif et agile dans la réalisation des différentes missions.

Il permettrait en fait d’atteindre notre potentiel créatif et de sortir de notre zone de confort.

Mais peut-on faire en sorte d’atteindre volontairement cet état ? Serge Hascoët nous donne quelques pistes.

Serge Hascoët propose quelques pistes

L’état de flow, puisqu’il relève plutôt de l’inconscient, ne peut pas être atteint simplement en essayant de se concentrer au maximum sur une tâche.

Toutefois, certaines pratiques peuvent être mises en œuvre au quotidien afin d’essayer de le trouver.

Premièrement, il est indispensable de se fixer un objectif qui soit réalisable tout en faisant en sorte qu’il constitue un défi. En effet, le cerveau doit être engagé tout en évitant le stress d’une « mission impossible ».

De plus, il est primordial que le cerveau soit habitué à la tâche pour permettre un total lâcher prise.

Aussi, Serge Hascoët note que le cerveau doit être libéré de toute distraction : il est donc recommandé d’éviter tout ce qui pourrait venir perturber la progression vers le flow telles que les discussions ou les notifications de téléphone.

Il est possible d’écouter de la musique, qui peut agir sur l’état émotionnel de la personne, à condition que celle-ci soit répétitive et sans parole.

Serge Hascoët note également que certains moments sont plus propices à la concentration que d’autres et qu’il est donc recommandé de réaliser les tâches lors de ces moments.

Enfin, il est impératif que la mission qui va être accomplie soit satisfaisante pour la personne et que celle-ci la réalise de façon pleinement volontaire afin d’augmenter les chances d’atteindre l’état de flow.

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Serge Hascoët : Booster l’intellect grâce aux jeux vidéo

Les jeux vidéo sont souvent décriés en raison des risques pathologiques qu’ils peuvent causer : addiction, renfermement sur soi-même, violence.

Toutefois, Serge Hascoët, directeur créatif chez Ubisoft pendant de nombreuses années, souligne que le gaming peut aussi être envisagé au service de la santé.

Serge Hascoët considère les jeux vidéo au service de la santé

Plusieurs études ont prouvé le caractère positif des jeux vidéo sur le cerveau humain rappelle Serge Hascoët. 

En effet, il apparaît que le fait de jouer permettrait de développer la flexibilité cognitive, d’entraîner le cerveau et donc de permettre un ralentissement du processus de vieillissement.

Par ailleurs, dans le cadre d’une thérapie par exemple, le fait de se fixer des objectifs pour progresser dans le jeu et de mettre le corps en éveil, permet de travailler d’une façon plus ludique et pédagogique pour le patient.

De plus, il apparaît que les joueurs développeraient leur vision grâce aux effets de contraste face auxquels ils se trouvent confrontés dans le jeu.

Serge Hascoët souligne également que le jeu vidéo peut être considéré comme un outil au service du développement personnel. En se retrouvant face à des difficultés et des obstacles, les joueurs sont obligés de prendre sur eux, de faire preuve de détermination et de motivation pour progresser. Ils apprennent alors à réagir face à l’échec, à rebondir et apprendre de leurs erreurs pour accomplir leurs objectifs et développer leur confiance en eux selon Serge Hascoët.

Enfin, un nouveau jeu vidéo sur le marché se définit comme un jeu « anti-dyslexie » et souhaite même être remboursé par la sécurité sociale en raison de ses effets thérapeutiques.

Envisager les jeux vidéo au regard de leurs bienfaits selon Serge Hascoët

Serge Hascoët revient sur le jeu « anti-dyslexie »

« Mila » : c’est le nom du nouveau jeu vidéo, à destination des enfants, qui souhaite les aider à lutter contre la dyslexie en renforçant leurs capacités de lecture. Pour cela, des chercheurs français, américains et canadiens ont travaillé sur des études prouvant le lien entre musique et cognition.

Serge Hascoët souligne alors que les enfants évoluant dans un univers musical en jouant de la musique sont meilleurs lecteurs et plus enclins à réaliser des tâches linguistiques.

Le jeu « Mila », en proposant une expérience musicale au cours des parties permet ainsi de booster les zones du cerveau indispensables à la lecture.

Les créateurs de ce jeu l’envisagent ainsi non pas en remplacement des thérapies habituelles mais comme un complément pouvant être plus accessible pour les enfants, depuis chez eux par exemple.

Le jeu s’adresse ainsi aux enfants âgés de 7 à 11 ans et les parties ont vocation à durer 25 minutes par jour.

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Serge Hascoët raconte la création d’un jeu vidéo pas à pas

Directeur créatif chez Ubisoft pendant vingt ans, Serge Hascoët connaît l’univers des jeux vidéo sur le bout des doigts.
Si chaque jeu est unique et respecte un processus de création qui lui est propre, certaines mécaniques se retrouvent systématiquement.

Serge Hascoët détaille les différentes étapes indispensables à la conception d’un jeu.

Serge Hascoët : Il faut d’abord imaginer le jeu

En premier lieu, la conceptualisation du jeu, ou le « high concept » est l’étape initiale qui permet d’avoir une vision globale sur ce que sera le jeu : les grands thèmes, l’univers et le scénario général sont imaginés pendant cette première phase.

Serge Hascoët rappelle que le succès d’un jeu implique d’avoir un univers propre qui se démarque des autres et qui permette au joueur de vivre une expérience unique et immersive.

Pour cela, le créatif considère que l’observation du réel et la connaissance du terrain sont des étapes indispensables qui permettent de s’imprégner d’un environnement et de développer sa créativité pour la suite de la conception du jeu. 

Les éléments choisis pendant cette première étape entre les principaux game designers permettront ainsi d’établir la feuille de route qui contiendra les principales orientations en matière de charte graphique et de cohérence artistique. Serge Hascoët souligne que sont également arrêtés à cette occasion le planning, les logiciels mobilisés ainsi que l’équipe qui sera présente sur le projet.

À la suite de la définition de ces directives, plusieurs prototypes sont réalisés de façon à tester au préalable le jeu et à permettre l’amélioration des bugs et des difficultés.

La conception d’un jeu pas à pas

La production fait appel à différents métiers rappelle Serge Hascoët

Serge Hascoët souligne que la conception d’un jeu vidéo mobilise différents métiers.

En premier lieu, les designers sont mobilisés au niveau de l’expérience proposée au joueur, de l’utilisation qui en est faite ainsi que du concept même du jeu.

Les programmeurs, quant à eux, agissent sur le jeu de manière globale puisqu’ils codent tous les éléments qui le composent.

Ils font alors appel à l’intelligence artificielle pour définir les différentes mécaniques du jeu.

Serge Hascoët valorise également le rôle des level designers qui interviennent sur les différents mondes proposés dans jeu, réalisés en collaboration avec les artistes graphiques qui s’assurent de la cohérence des styles.

Au fur et à mesure de l’élaboration du jeu, les testeurs sont chargés du suivi de la qualité afin de déceler l’ensemble des bugs et de les réparer.

Une fois l’ensemble de ces étapes franchies, le jeu passe par différentes étapes d’avancement avant sa finalisation.

En effet, la phase Alpha signifie qu’il est techniquement possible d’y jouer mais que plusieurs ajustements sont à opérer au niveau des bugs et du contenu.

La phase Beta permet, elle, la réalisation des premières démonstrations. Elle intervient avant que le jeu ne passe Gold, c’est-à-dire le moment de sa sortie imminente.

Enfin, une fois sorti, le jeu reste toutefois en phase de maintenance au cas où de nouveaux bugs apparaissent dans son utilisation courante par les joueurs.

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Le jeu vidéo : un divertissement bénéfique selon Serge Hascoët

L’évolution des jeux vidéo observée depuis une dizaine d’années a permis d’en faire la première industrie culturelle au monde ainsi que la plus lucrative de l’univers du divertissement, devant le cinéma et la musique.

Pour Serge Hascoët, plus qu’un divertissement, les jeux vidéo ont des effets bénéfiques pour les joueurs, sur plusieurs aspects.

Serge Hascoët : L’industrie du jeu est florissante 

Le nombre de joueurs a considérablement augmenté au cours des dernières années. On estime à 500 millions de joueurs en plus le nombre de gamers sur les trois dernières années.

Véritable phénomène mondial, les jeux vidéo représentent une industrie florissante de 300 milliards de dollars.

La crise sanitaire a amplifié le phénomène puisque les jeux vidéo ont profité d’une hausse de 20% de leur chiffre d’affaires tandis que l’industrie cinématographique a perdu 70% de ses revenus.

Pour Serge Hascoët, l’augmentation du nombre de joueurs peut être expliquée par différentes raisons mais le besoin de divertissement et d’évasion lors des confinements n’est pas étranger à cette augmentation.

Pour les nouveaux joueurs, le gaming a été un moyen de rencontrer de nouvelles personnes, d’appartenir à une communauté pour 52% d’entre eux et de garder le lien avec leurs proches selon un tiers des interrogés.

La typologie des nouveaux joueurs est elle aussi révélatrice d’un renouvellement des pratiques et des modes de consommation : 60% des nouveaux joueurs sont des femmes et 30% d’entre eux déclarent avoir moins de trente-ans.

Pour Serge Hascoët, la hausse du nombre de gamers peut s’expliquer par les effets bénéfiques des jeux sur les joueurs.

Les bonnes raisons de jouer selon Serge Hascoët

Serge Hascoët aborde les bénéfices sur la santé

Bien qu’ils soient parfois critiqués pour les comportements pathologiques qu’ils peuvent provoquer, les jeux peuvent également être profitables pour les joueurs selon Serge Hascoët.

En premier lieu, les jeux vidéo seraient un moyen de diminuer le stress.

En effet, l’immersion dans la réalité virtuelle permettrait une sensation d’évasion.

Serge Hascoët souligne également que, selon plusieurs études, les jeux vidéo auraient un impact positif sur le déclin des facultés cognitives et permettraient ainsi de ralentir le processus de vieillissement.

Ils poussent en effet à développer la concentration et permettraient ainsi d’augmenter la quantité de matière grise dans les zones ayant un lien avec la mémoire, l’organisation, la navigation dans l’espace ainsi que la motricité.

À un plus jeune âge, ils seraient également un outil permettant de soigner la dyslexie en poussant les enfants à augmenter leur niveau d’attention et leur capacité de lecture.

Enfin, le gaming et notamment les jeux faisant appel à la stratégie des joueurs leur permettraient de développer une meilleure flexibilité cognitive selon des études menées par des universités londoniennes.

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La nouvelle consommation des jeux vidéo analysée par Serge Hascoët

Nouvelles technologies, nouvelles consoles, nouveaux domaines de jeu : l’univers du gaming n’a cessé d’évoluer au cours des dernières années.

Serge Hascoët revient sur les nouvelles habitudes de consommation des joueurs afin de mieux comprendre les bouleversements dans l’industrie.

Les jeux vidéo attirent un public de plus en plus large selon Serge Hascoët

Plus de la moitié des Français déclarent jouer aux jeux vidéo très régulièrement, c’est-à-dire au moins une fois par semaine souligne Serge Hascoët. Cette donnée démontre une hausse du nombre d’aficionados qui explique que le jeu vidéo soit devenu la première industrie culturelle française.

Parmi les gamers, la parité est quasiment respectée puisque les femmes sont représentées à 47% tandis que l’âge moyen est de 39 ans.
Selon Serge Hascoët, la part des nouveaux joueurs peut s’expliquer par un attrait pour les nouvelles technologies qui offrent des expériences de jeu uniques et particulièrement poussées.

La dernière génération de consoles plonge les joueurs dans des design exceptionnels, particulièrement maîtrisés qui offrent aux joueurs un niveau de détails rare.

Serge Hascoët rappelle par ailleurs que les foyers français sont de mieux en mieux équipés et peuvent désormais choisir parmi une variété de supports pour jouer : téléphones, ordinateurs ou consoles proposent des moments de jeu tournés vers l’aventure, le sport ou encore la réflexion.

Ces nouveaux types de jeux permettent d’atteindre de nouvelles cibles à l’image des parents qui jouent désormais avec leurs enfants : le gaming est considéré par 72% des foyers comme un loisir familial.
Pour Serge Hascoët, l’une des raisons explicatives à la hausse du nombre de gamers figure également dans la création d’une interaction et d’un lien, virtuel ou réel, qui plaît au joueur et l’incite à jouer encore davantage.

Serge Hascoët étudie les nouvelles habitudes de jeu des gamers

Serge Hascoët analyse le sentiment d’appartenance provoqué par le jeu

Pour Serge Hascoët, le jeu vidéo peut être considéré comme un véritable vecteur de lien social. Dans les faits cette analyse se confirme puisqu’il apparaît que la moitié des joueurs vantent les interactions sociales que le jeu leur procure tandis que près d’un quart affirment appartenir à une communauté.

Pour Serge Hascoët la création de ce sentiment d’appartenance passe également par l’expérience procurée au joueur pendant sa partie.

En effet, l’ancien directeur créatif d’Ubisoft considère que l’ambition des game designer doit être de proposer au joueur une partie dans lequel il se sent engagé, investi et responsabilisé.

Pour cela, l’environnement proposé dans le jeu doit être réaliste tout en étant extraordinaire pour permettre au gamer de s’évader.

Serge Hascoët invite les créateurs de jeux vidéo à observer la réalité et se rendre sur le terrain pour s’inspirer et développer leur créativité.

Au-delà de l’appartenance à une communauté, Serge Hascoët souligne que le jeu vidéo peut être envisagé comme un outil permettant au joueur de développer son assurance et sa confiance en soi.

Confronté aux obstacles et difficultés du jeu, le gamer est obligé de faire preuve de détermination et d’ambition pour parvenir à les franchir. C’est grâce à cette mécanique que celui-ci apprend l’échec mais également la persévérance pour arriver à ses fins.
Serge Hascoët souligne ainsi que les jeux peuvent être formateurs et également thérapeutiques sur certains aspects.

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Serge Hascoët nous explique comment les évolutions technologiques bouleversent l’industrie du gaming

Game designer, créatifs, producteurs et artistes : l’ensemble de ces métiers jouent un rôle indispensable dans la conception d’un jeu vidéo.

Pendant trente-cinq années chez Ubisoft, dont vingt-ans à la tête du département en charge de la création appelé « L’éditorial », Serge Hascoët a chapeauté la naissance des jeux.

Plusieurs étapes de création interviennent dans ce processus.

Serge Hascoët, de game designer à directeur créatif

Au cours de sa carrière chez Ubisoft, Serge Hascoët a occupé différents postes, lui ayant permis d’avoir un point de vue global sur l’ensemble du processus de création.

Serge Hascoët se plonge dans l’univers du jeu vidéo dès 1987 lorsqu’il arrive chez Ubisoft en tant que game designer, à la suite d’une annonce publiée dans un journal local breton.

Son évolution au sein de l’entreprise se fait progressivement : il devient lead game designer puis prend la tête des marchés internationaux, l’Europe et la Chine notamment.

C’est en 1995, au moment de la sortie du jeu Rayman élaboré aux côtés de Michel Ancel, que sa carrière connaît un virage majeur.

Sa créativité et son point de vue sur la façon de concevoir les jeux vidéo provoquent des évolutions majeures au sein d’Ubsisoft.

En effet, sa vision créative pour les jeux Far Cry ou Assassin’s Creed par exemple, inscrivent le commencement des jeux « à monde ouvert » qui placent le joueur au centre de la partie et le responsabilisent davantage.

Au-delà de cette nouvelle façon de concevoir les jeux, Ubisoft s’est également adaptée aux nombreuses évolutions technologiques.

Le jeu vidéo s’adapte aux évolutions technologiques selon Serge Hascoët

Les évolutions technologiques ont fait évoluer la conception des jeux vidéo selon Serge Hascoët

En outre de l’évolution créative insufflée par Serge Hascoët, les évolutions technologiques ont bouleversé la façon de concevoir les jeux vidéo.

En effet, l’avènement de la 3D, le scrolling ou encore le jeu online sont des révolutions qui ont dû être intégrées dans l’imagination des jeux.

La façon de jouer est un autre des éléments déterminants qui a dû être pris en compte. Les jeux sont désormais de plus en plus envisagés collectivement à la fois en ligne et dans la « vraie vie ».

Le gaming devient de plus en plus un jeu familial, puisqu’il permet un moment de partage entre parents et enfants. En effet, le gaming est souvent pratiqué en famille, au même titre que les jeux de société ou les activités sportives.

Serge Hascoët souligne ainsi que la vision portée sur le gaming a considérablement évolué au cours des dernières années. Il peut aujourd’hui être considéré comme un véritable outil de lien social puisqu’il pousse le joueur à interagir avec les autres, communiquer et comprendre leur comportement pour évoluer dans sa partie.

Pour Serge Hascoët, il est primordial que le joueur se sente en immersion dans sa partie. Pour cela, l’environnement créé doit être le plus proche possible du réel. 

Le réel comme inspiration principale de Serge Hascoët

Pour proposer des jeux de la meilleure qualité possible, Serge Hascoët considère l’environnement comme un des points les plus importants à travailler.

Pour permettre au gamer de se sentir investi et immergé dans le jeu, il est indispensable que le cadre dans lequel il évolue soit réaliste.

Dans cette perspective, le point de départ de toute création doit être le terrain et l’observation du réel selon Serge Hascoët.

La puissance de l’environnement créé pour le joueur peut être illustrée avec Assassin’s Creed par exemple. En effet, les paysages proposés dans ce jeu ont conduit au développement d’une forme de « tourisme virtuel » puisque certains guides touristiques proposent désormais à Florence des tours dédiés à la découverte des lieux intégrés dans le jeu.

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Pour Serge Hascoët, il faut challenger le joueur

Directeur créatif chez Ubisoft pendant de très nombreuses années, Serge Hascoët a supervisé la création de plusieurs jeux vidéo devenus de véritables succès. RaymanFar CryAssassin’s Creed ont pu bénéficier de son regard créatif et de sa volonté de placer le joueur au centre de la partie.

En effet, pour Serge Hascoët, il est indispensable que le jeu vidéo propose au joueur une expérience au-delà du divertissement.

Aller au-delà du divertissement : un enjeu pour Serge Hascoët

Serge Hascoët a connu de nombreuses évolutions au sein d’Ubisoft, dont certaines ont été initiées par ses soins.
La progression d’Ubisoft vers des jeux « à monde ouvert » fait partie des changements majeurs proposés par Ubisoft dans ses jeux au cours des dernières années.

Pour Serge Hascoët, le fait de proposer moins de narration dans les jeux et de laisser davantage de liberté au joueur est une manière de le responsabiliser dans ses choix et face aux opportunités qui s’offrent à lui.

Ainsi, l’enjeu est de proposer une partie qui aille au-delà du simple divertissement pour le gamer et qui lui offre un véritable apprentissage.

D’un côté, en apprenant à analyser le comportement des autres et à communiquer avec eux, le joueur est ainsi obligé de développer son côté social. D’un autre côté, en se concentrant sur les obstacles et les difficultés qu’il a à affronter le joueur est amené à développer sa détermination et à renforcer sa confiance en lui lorsqu’il parvient à accéder à un niveau supérieur.Pour Serge Hascoët, c’est ainsi en étant stimulé et challengé que le joueur prend du plaisir dans sa partie.

Il est ainsi indispensable que les game designer trouvent le bon équilibre entre la facilité d’action et le challenge : le joueur ne doit se sentir ni ennuyé ni découragé.

Serge Hascoët explique ainsi que les étapes de création d’un jeu vidéo sont nombreuses et complexes.

La formation des game designer est un sujet pris très au sérieux au sein d’Ubisoft qui avait même proposé un game lab à Paris afin de développer les connaissances expérimentales sur ce point.

Serge Hascoët incite les game designer à challenger le joueur

Trouver le bon équilibre : l’objectif du game design selon Serge Hascoët

Pour débuter la création d’un jeu vidéo, la première source d’inspiration selon Serge Hascoët est le terrain et la réalité. C’est, selon lui, en observant le terrain et en s’y confrontant dans la « vraie vie » que l’on peut ensuite le retranscrire et proposer une expérience unique et immersive au joueur.

La capacité d’observation doit ainsi être mise en pratique par les développeurs. Serge Hascoët, lui, la pratique notamment avec sa passion pour la photographie de rue.

Le game design est donc la pièce maîtresse de la réussite d’un jeu afin que le joueur atteigne le fameux « état de flow », selon le concept de Milahi Csíkszentmihályi pour décrire un engagement total et une pleine satisfaction dans la réalisation d’une activité. Si cette théorie a été utilisée dès 1975 au sujet du sport et de la musique, elle peut aujourd’hui être utilisée dans le cadre du jeu vidéo.

Les cas d’école en termes de game design sont les jeux japonais, comme Mario ou Zelda.
Pour permettre au joueur de connaître une progression continue dans son activité en ligne, Serge Hascoët souligne que la règle du « form follows function » s’impose dans la création d’un jeu. Cette façon de concevoir les jeux vidéo place l’intention de création et le joueur au centre de la réalisation.

Enfin, Serge Hascoët rappelle que deux prérequis doivent également être respectés dans la réalisation du jeu : une interface facile à comprendre et un environnement limpide afin que le joueur soit pris par la main dès le début du jeu, tout en ayant ensuite sa liberté dans les choix à faire.

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