Pendant trente-cinq ans, Serge Hascoët a été plongé dans l’univers des jeux vidéo, en travaillant au sein d’Ubisoft, en tant que directeur créatif.
Passionné par les jeux vidéo japonais, la photographie de rue ou encore Ernest Hemingway, Serge Hascoët s’inspire du réel pour créer.
La qualité d’un jeu dépend en effet de l’expérience immersive proposée au joueur et de la possibilité qui lui est laissée de faire ses propres choix dans la partie.
Serge Hascoët propose une expérience immersive au joueur
Pour créer un univers dans lequel le joueur se sent pleinement engagé et investi, les territoires recréés doivent être fidèles à la réalité.
Pour cela, une seule solution selon Serge Hascoët : l’observation du terrain.
En effet, pour le directeur créatif, pour plonger le joueur dans sa partie, il est indispensable que les créatifs connaissent parfaitement le réel.
Les différentes étapes de création sont ensuite réalisées afin de faire naître le jeu vidéo.
Producteurs, artistes, spécialistes du design sont alors mobilisés pour faire vivre le jeu et permettre au joueur de prendre possession de sa partie.
L’enjeu selon Serge Hascoët est de lui permettre d’atteindre un état de flow dans lequel il se sentira complètement autonome et responsable. Dans les jeux dits « à monde ouvert », les joueurs sont en effet sommés de prendre leurs propres décisions et de faire leurs choix pour progresser dans leur partie.
Pour Serge Hascoët, cette liberté laissée au joueur est source d’apprentissage et d’évolution pour le gamer dans sa vie réelle.
En étant confronté dans une partie à la difficulté et à différents obstacles à franchir, le joueur apprend à développer son sens de l’observation, sa nécessité de faire des choix et sa détermination.
Les jeux vidéo possèdent ainsi des effets bénéfiques sur le joueur et des synergies avec d’autres disciplines ont été développées, à l’image de la science. Un partenariat avec l’école Polytechnique visait en effet à créer un cercle vertueux pour permettre aux scientifiques de vulgariser leurs données via le jeu vidéo et permettre au gaming de progresser grâce à la science.
L’implication du jeu vidéo dans le réel se concrétise d’ailleurs de plusieurs manières.
La place du jeu vidéo dans le réel analysée par Serge Hascoët
Serge Hascoët considère que le jeu vidéo a toute sa place dans le réel.
En procurant des effets bénéfiques au joueur au niveau de son développement personnel et de l’estime de soi, le jeu vidéo peut être considéré comme un véritable outil d’apprentissage social.
Par ailleurs, grâce à l’aspect ludique et pédagogique de certains jeux, ceux-ci peuvent également être utilisés comme des moyens de dépasser certaines difficultés d’apprentissage, comme la dyslexie pour les enfants à l’école.
Serge Hascoët souligne également que si la sédentarité est considérée comme un risque inhérent à la pratique excessive de jeux vidéos, ceux-ci peuvent également être une source d’activité et de motivation pour certaines joueurs, comme avec Just Dance par exemple.
Au-delà des nombreux bénéfices inhérents au gaming, Serge Hascoët souligne également que les jeux vidéos se concrétisent dans la vie réelle sous d’autres aspects.
En effet, l’exemple d’Assassin’s Creed est probant : à Florence des tours touristiques dédiés aux paysages du jeu ont été recréés afin de permettre aux joueurs de visiter « en vrai » leurs terrains de jeux.
Par ailleurs, le jeu propose une expérience immersive particulièrement poussée en proposant de rencontrer des personnages cultes de l’époque : Léonard de Vinci, Les Borgia ou encore Les Médicis.
Grâce à des jeux particulièrement innovants et immersifs, Ubisoft est devenue un acteur majeur du jeu vidéo à la renommée mondiale.