Les jeux vidéo sont souvent décriés en raison des risques pathologiques qu’ils peuvent causer : addiction, renfermement sur soi-même, violence.
Toutefois, Serge Hascoët, directeur créatif chez Ubisoft pendant de nombreuses années, souligne que le gaming peut aussi être envisagé au service de la santé.
Serge Hascoët considère les jeux vidéo au service de la santé
Plusieurs études ont prouvé le caractère positif des jeux vidéo sur le cerveau humain rappelle Serge Hascoët.
En effet, il apparaît que le fait de jouer permettrait de développer la flexibilité cognitive, d’entraîner le cerveau et donc de permettre un ralentissement du processus de vieillissement.
Par ailleurs, dans le cadre d’une thérapie par exemple, le fait de se fixer des objectifs pour progresser dans le jeu et de mettre le corps en éveil, permet de travailler d’une façon plus ludique et pédagogique pour le patient.
De plus, il apparaît que les joueurs développeraient leur vision grâce aux effets de contraste face auxquels ils se trouvent confrontés dans le jeu.
Serge Hascoët souligne également que le jeu vidéo peut être considéré comme un outil au service du développement personnel. En se retrouvant face à des difficultés et des obstacles, les joueurs sont obligés de prendre sur eux, de faire preuve de détermination et de motivation pour progresser. Ils apprennent alors à réagir face à l’échec, à rebondir et apprendre de leurs erreurs pour accomplir leurs objectifs et développer leur confiance en eux selon Serge Hascoët.
Enfin, un nouveau jeu vidéo sur le marché se définit comme un jeu « anti-dyslexie » et souhaite même être remboursé par la sécurité sociale en raison de ses effets thérapeutiques.
Serge Hascoët revient sur le jeu « anti-dyslexie »
« Mila » : c’est le nom du nouveau jeu vidéo, à destination des enfants, qui souhaite les aider à lutter contre la dyslexie en renforçant leurs capacités de lecture. Pour cela, des chercheurs français, américains et canadiens ont travaillé sur des études prouvant le lien entre musique et cognition.
Serge Hascoët souligne alors que les enfants évoluant dans un univers musical en jouant de la musique sont meilleurs lecteurs et plus enclins à réaliser des tâches linguistiques.
Le jeu « Mila », en proposant une expérience musicale au cours des parties permet ainsi de booster les zones du cerveau indispensables à la lecture.
Les créateurs de ce jeu l’envisagent ainsi non pas en remplacement des thérapies habituelles mais comme un complément pouvant être plus accessible pour les enfants, depuis chez eux par exemple.
Le jeu s’adresse ainsi aux enfants âgés de 7 à 11 ans et les parties ont vocation à durer 25 minutes par jour.